Vélo à Clermont-Ferrand

A Clermont-Ferrand, le vélo est bloqué dans un cercle vicieux… La part modale du vélo était, au début des années 2000, inférieure à 1 %. Pour la population, le principal frein à l’usage du vélo est le manque de sécurité, induit par l’absence d’un réseau satisfaisant d’infrastructures cyclables. Dans le même temps, la majorité des élus avance que la topographie de la ville, avec ses reliefs et ses côtes, justifie ce faible nombre de cyclistes, mais aussi la mollesse de leurs actions d’aménagements…

Le réseau

Le réseau cyclable de Clermont-Ferrand n’est encore qu’à l’état embryonnaire. En 2000, un plan de déplacements urbains a été signé, qui prévoyait de créer un réseau autour du centre-ville et des axes de communication entre le centre-ville et les communes limitrophes. Douze ans plus tard, le réseau cyclable du centre est encore en pointillé, et seuls deux ou trois axes vers des villes voisines ont été mis en place.

Au total, ce sont deux fois 20 kilomètres d’itinéraires cyclables qui existent, auxquels on peu ajouter les zones limitées à 30 km/h. Ces itinéraires se composent en partie de simples bandes pour les vélos sur les trottoirs, ce qui ne satisfait guère les cyclistes. L’arrivée du tram entre 2006 et 2007 a légèrement amélioré le kilométrage du réseau, mais n’a pas comblé les nombreuses discontinuités du réseau central.

Clermont-Ferrand se classe parmi les villes où le tout-automobile fait encore loi. Un exemple flagrant, c’est que même un lieu aussi important que le Zénith n’est desservi par aucun transport en commun. Par ailleurs, l’unique ligne de tramway ne dessert même pas la gare…

Pour couronner le tout, même la société qui gère les transports en commun, T2C, s’oppose à la généralisation de la circulation des vélos sur les couloirs de bus. Ces pratiques sont officieusement tolérées, mais officiellement verbalisables.

La politique du vélo de la ville de Clermont-Ferrand

Au niveau de la ville, le budget pour le développement du vélo est très limité, et ne représente que 250 000 euros par an. Ce sont les services techniques qui réalisent, au coup par coup, sans véritable fil directeur, certains aménagements.

Au niveau de la communauté d’agglomération, il n’y a pas de budget destiné aux infrastructures cyclables.

Si certains élus essayent de pousser un peu les choses, ils sont malheureusement isolés au milieu d’une large majorité pour qui le vélo n’est absolument pas une priorité.

Quelques communes limitrophes de Clermont-Ferrand font certains efforts pour favoriser le vélo, même s’ils ne sont pas toujours complètement satisfaisants. Parmi ces « bons élèves », on peut notamment citer Beaumont, Cournon et Aubière.

Les services

Une offre de location de vélos et de vélos électriques existe depuis quelques années. Le parc étant vieillissant, il a été suggéré de le rénover et de renforcer l’offre de location, notamment en ajoutant des vélos en libre-service. Dans un premier temps, en juin 2012, la suggestion a été refusée par la ville. Puis en septembre, la ville a consenti à mettre en place un projet pour le moins minimaliste de 100 vélos en libre-service.

Au niveau du stationnement des vélos, il y a quelques arceaux, mais clairement ce n’est pas le problème à Clermont-Ferrand, où ce sont plus les cyclistes et les pistes cyclables qui font défaut.

Les associations

La principale et quasi unique association pour le vélo qui existe à Clermont-Ferrand est Vélo-Cité 63, qui effectue un suivi des infrastructures en essayant de convaincre les élus de passer à la vitesse supérieure, tout en proposant aux cyclistes des ballades et des événements festifs, comme par exemple à l’occasion de la Fête du vélo. L’atelier Vélo boulot dodo, membre du collectif L’Heureux cyclage, propose quant à lui des formations à l’auto-réparation des vélos.

Le faible nombre d’acteurs associatifs s’explique notamment par le peu de cyclistes à représenter et par l’absence de prise en compte globale des cyclistes par la population et les élus.

Les magasins

Rendez-vous sur la page Annuaire pour retrouver les différentes boutiques clermontoises commercialisant des cycles : vélos pliants, hollandais ou électriques.